En bref
- Faire un 3e pilier uniquement pour les économies fiscales sans analyser sa situation, c’est plutôt bête !
- Il faut d’abord, compte tenu de sa situation professionnelle et personnelle, déterminer sa priorité une, deux et trois.
- Quand c’est fait en toute objectivité, la solution est à portée de mains.
Les questions à se poser
- Dans ma situation, quelle est ma plus grande priorité ? C’est rarement la fiscalité !
- Comment puis-je y répondre ? un compte bancaire 3a ou une assurance ou peut-être els deux ?
Les critères pour bien choisir
Voici les points importants à prendre en compte dans une prévoyance liée :
- Choisir un compte 3a bancaire ou une assurance
- Une capitalisation classique ou un investissement dans des fonds
Dans cette affaire importante, il convient de ne pas se laisser influencer par ses a priori et ses envies ou pire par des rumeurs ou des conseils trop intéressés et rapides.
Il n’y jamais de solutions toutes faites et prêtes à être consommées sur place !
Il faut d’abord revenir à la définition de vos priorités et choisir ce qui est le plus important pour vous :
- Faire des économies fiscales
- Vous protéger avec vos proches
- Préparer votre future retraite
Quelques exemples d’arbitrage des priorités selon la situation
Célibataire salarié
Vous êtes employé avec un bon salaire et affilié à un 2e pilier généreux. Vous êtes célibataire sans enfant. Les prestations invalidités sont bien couvertes. Le décès !? rien à signaler. La retraite ? si vous continuez sur cette lancée, pas de souci.
Votre priorité une est donc la fiscalité. Comme dans la prévoyance liée assurance, on ne peut pas éviter des couvertures décès (rarement), je vous invite à vous orienter plutôt vers un compte bancaire 3a. Avec un peu de goût pour le risque et l’intention de le faire sur une longue durée, un compte 3a lié à des fonds.
Salarié marié avec enfants
Vous êtes salarié et affilié à un 2e pilier normal, en fait basique. De plus vous êtes marié avec 2 enfants petits. Pour moi, votre priorité une est le décès par maladie. Certes il y aura des prestations du 1er et 2e pilier sous formes de rentes, mais le conjoint devra serrer les cordons de sa bourse, un capital décès sera le bienvenu pour l’aider à faire face plus facilement.
Votre priorité deux est l’invalidité maladie. Dans le 2e pilier c’est le parent pauvre. Enfin, la retraite, le plus possible selon votre capacité d’épargne.
L’économie fiscale est bienvenue comme bonus, mais ce n’est pas la priorité.
Je vous invite à faire un 3e pilier lié assurance avec un capital décès, éventuellement une rente d’invalidité et une capitalisation classique ou liée à des fonds avec un capital garanti minimum.
Indépendant qui commence
Vous êtes indépendant depuis peu, non affilié au 2e pilier facultatif. Vous êtes marié à un conjoint salarié avec ou pas d’enfants. En étant juste affilié à l’AVS/AI, vos lacunes dans tous les domaines sont abyssales.
Ne vous leurrez pas. C’est bien agréable de payer peu de charges sociales, mais en cas de décès, votre conjoint touchera peu de chose et devra probablement augmenter son temps de travail. Mais le risque le plus élevé est l’invalidité maladie ou accident. C’est votre priorité une, le décès, la deuxième.
La retraite vous pourrez voir plus tard et l’économie fiscale on s’en f… 🙂
Faut d’abord lancer votre affaire et qu’elle soit rentable.
Je vous invite avec insistance à souscrire un 3e pilier lié assurance avec un capital décès et surtout une rente d’invalidité qui démarre après 24 mois. En parallèle, vous mettez impérativement en place une assurance de perte de gain maladie et accident pour indépendant qui couvre les deux premières années. Si vous tenez le coup dans ce statut sur la durée, alors vous pourrez voir pour améliorer la prévoyance retraite soit par un autre contrat d’assurance ou un compte bancaire 3a.
Ces conseils sont issus de mon expérience de consultant accompagnant des indépendants depuis plus de 15 ans. Ne les prenez pas à la légère. Beaucoup d’indépendants arrivent à la retraite juste avec l’AVS et donc continuent de travailler après la retraite. Vendre son affaire un bon prix est souvent une gageure.
Avec ces quelques exemples, votre propre situation est probablement légèrement différente, vous comprenez comment on peut déterminer ses vraies priorités et quelles solutions on peut mettre en place pour y répondre au mieux.