En bref
- Pour le célibataire salarié sans enfants, son risque maximum est l’invalidité par maladie
- Pour le couple marié avec enfants, le risque maximum est le décès
- Pour l’indépendant affilié uniquement à l’AVS, c’est le risque maximum partout: invalidité, décès et retraite
- Tout est là quand on pense à la prévoyance. Avant de faire quoi que cela soit, il faut analyser sa situation personnelle.
Les questions à se poser
- Compte tenu de ma situation personnelle et familiale, où ai-je des lacunes de prévoyance ?
- Comment organiser mon 3e pilier pour les couvrir au mieux ?
- Quel est votre risque maximum ?
Voyons quelques situations fréquentes
Vous êtes célibataire sans enfant et salarié
Là les choses sont limpides. Vous ne dépendez que de vous pour vivre aujourd’hui et à votre retraite. Vous aimez votre famille et vos amis, mais vous n’avez pas la responsabilité économique de leur vie s’il vous arrive quelque chose.
Votre risque maximum est l’invalidité par maladie ou accident. Pour l’accident, rien à regarder, vous êtes assurés par la LAA de votre employeur, la Rolls des assurances en Suisse. Mais bon cela ne représente que 10% des cas d’invalidité.
Vous avez plus de chance d’être invalide par maladie et là la couverture maladie est le parent pauvre de la prévoyance.
Votre employeur a sûrement mis en place une perte de gain maladie, mais cela ne dure que deux ans au maximum. Ensuite il y a l’AI et éventuellement le 2e pilier avec des rentes d’invalidité. Il est devenu fréquent que les 2e piliers mis en place par les employeurs soient très basiques et s’alignent sur les prestations minimales prévues par la loi. Il devient alors assez rare que vous puissiez avoir plus de 50% à 60% de votre dernier salaire.
Une rente en cas d’invalidité dans le cadre d’un 3e pilier peut être une bonne solution. Pour le savoir, vous devez vraiment vous informer de vos couvertures AI et 2e pilier et calculer votre lacune.
Votre deuxième priorité est la retraite et là je vous incite à être plutôt fourmi que cigale. Comme vous êtes seul, vous devrez probablement travailler toute votre vie pour avoir une bonne retraite.
Votre troisième priorité est la fiscalité. Il faut le dire, vous êtes le meilleur contribuable que l’on peut espérer. Vous coûtez peu à la collectivité et vous rapportez beaucoup. Le top … pour eux !
Donc un 3e pilier lié au maximum s’impose en privilégiant l’épargne et en étant attentif au risque invalidité.
Vous êtes marié avec enfants et salarié
Vous avez charge de famille avec votre conjoint.
Votre risque maximum est le décès. Votre conjoint dès la naissance de vos enfants saura vous le rappeler 🙂
Avec des enfants, l’invalidité est souvent bien couverte même en maladie. Les enfants auront des rentes d’enfants d’invalide et votre conjoint aussi.
La fiscalité est plus douce pour les couples mariés avec enfants. Ces derniers vous font économiser des impôts soit par un coefficient familial ou un montant par enfant à déduire de vos revenus.
Donc faites un 3e pilier avec la prime la plus élevée possible selon vos possibilités avec un capital décès assez important et de l’épargne pour la retraite.
Vous êtes indépendant
Comme la plupart des indépendants, vous êtes affilié à l’AVS/AI, mais n’avez pas souhaité vous affilier facultativement au 2e pilier. Si vous n’avez rien fait de plus, vos lacunes sont abyssales dans tous les domaines, invalidité, décès et retraite.
Et là si en plus vous êtes marié avec des enfants, vous entraînerez toute votre petite famille dans la galère.
La loi a pensé à vous et vous pouvez faire un 3e pilier lié avec des montants de primes plus élevés que pour les salariés. En fait, votre 3e pilier, toujours volontaire, devrait remplacer le 2e pilier, obligatoire, des salariés.
Si vous n’avez rien fait, alors il y a urgence … sinon en cas d’invalidité vous passerez directement à la case « service sociaux » et à la retraite à la case « pauvre », en cas de décès, c’est votre famille qui le vivra sauf si le conjoint travaille et gagne bien sa vie.
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