En bref
- La banque et l’assurance offrent chacune une prévoyance 3e pilier lié
- Seule l’assurance offre un 3e pilier libre avec des avantages fiscaux à l’échéance
- La banque offre de la souplesse, mais pas de garantie sur le montant final
- L’assurance offre des couvertures de risque et souvent une garantie sur le capital
Les questions à se poser
- Quelles sont mes priorités ? Souplesse, sécurité, rendement ?
- Comment les concilier si c’est possible ?
Epargner, oui … mais comment ?
Vous souhaitez faire une épargne régulière et vous constituer un capital pour prendre une retraite anticipée, construire ou acheter votre logement, financer les études de vos enfants … ou aller vivre le reste de vos jours sur une île !
La question est donc : faut-il choisir une banque ou une assurance ?
La comparaison est pertinente quand on envisage diverses situations
En cas de vie à l’échéance
Si la durée est supérieure à 10 ans, les rendements entre une épargne bancaire et une assurance traditionnelle sont très semblables. Cependant le fonctionnement de l’assurance est très différent.
Les premières années (généralement 3), votre police n’a pas de valeur de rachat (= si vous arrêtez, vous ne toucherez rien !). L’épargne dans une police augmente peu la première moitié de la durée du contrat, prend un bon rythme dès la mi-parcours et prend l’ascenseur dans le dernier tiers. Alors … c’est simple : si vous voulez gagner de l’argent mais que vous vous donnez 3 à 10 ans … ne faites pas une assurance de capitalisation … malgré les promesses de votre agent d’assurance. Vous allez perdre de l’argent.
Faîtes plutôt une épargne bancaire classique. Vous récupérez votre mise avec un petit intérêt. Si vous avez le temps (plus de 10 ans, idéalement 25 à 35 ans), l’assurance par son capital garanti vous offre une sécurité supérieure à l’épargne bancaire dont l’intérêt fluctue au gré des marchés.
En cas d’incapacité de gain
Généralement, les polices d’assurances ont un tarif secondaire qui exonère le preneur d’assurance du paiement de la prime en cas d’incapacité de gain après un certain délai d’attente (généralement 3 mois). Cela signifie qu’en cas de pépin de santé, la compagnie paie vos primes à votre place et vous permet d’atteindre votre objectif d’épargne. Ce n’est pas le cas de la banque.
Comme votre revenu baisse inévitablement en cas d’invalidité, l’épargne bancaire s’arrête le plus souvent quand on ne la « mange » pas pour tout simplement assumer ses factures !
En cas de décès
C’est la particularité de la grande majorité des assurances de capitalisation : en cas de décès un capital contractuellement fixé est versé aux héritiers. Souvent ce capital est supérieur à l’épargne déjà accumulée et peut être attribué à une personne particulière hors succession (dans certains cas). Ce n’est pas le cas de l’épargne bancaire. Les héritiers ne toucheront que le capital déjà accumulé.
Quand la fiscalité fait toute la différence
Compte d’épargne : Le rendement de l’épargne bancaire traditionnelle est imposé sur le revenu. Un impôt anticipé de 35% est prélevé directement par la banque et versé au service des contributions de façon anonyme pour le détenteur du compte. Charge à lui de déclarer le compte et les revenus de son épargne et ainsi récupérer l’impôt anticipé après avoir payé l’impôt véritablement du.
Assurance de capitalisation (3e pilier libre 3b) : Pour ce type d’assurance (qu’elle soit traditionnelle ou liée à des fonds) avec un but de prévoyance (= inclusion d’un capital en cas de décès), le rendement des primes consacrées à l’épargne n’est pas imposé sur le revenu ni durant la période d’investissement ni au versement du capital. Cette exonération fiscale rend ce type d’investissement particulièrement intéressant.
En résumé
Si votre horizon de placement est inférieur à 10 ans, préférez l’épargne bancaire. Vous êtes sûr de ne pas perdre de l’argent. S’il est supérieur à 10 ans et que le rendement est comparable à une épargne bancaire, préférez l’assurance de capitalisation pour ses couvertures de risque, mais surtout pour sa fiscalité (exonération fiscale au versement du capital).
Si vous souhaitez que ce capital en cas de décès revienne à une personne que vous désignez … pas d’hésitation choisissez l’assurance avec une clause bénéficiaire spéciale.