En bref
- L’augmentation de la durée de vie pose un problème récurrent au financement à long terme de l’AVS et du 2e pilier
- Les deux premiers piliers n’arrivent plus à maintenir le niveau de vie antérieur à la retraite. La retraite anticipée devient de plus en plus difficile à prendre pour beaucoup.
- Un 3e pilier, facultatif et volontaire, devient de plus en plus nécessaire
Les questions à se poser
- Etes-vous au clair sur les prestations que vous toucherez en cas d’invalidité, de décès et à la retraite ?
- Désirez-vous prendre une retraite anticipée ?
- Etes-vous salarié et marié avec des enfants ? Oui alors tout devrait se passer moyennement bien. Pas marié, là cela sera certainement moins cool !
Le système des 3 piliers a été conçu pour les salariés mariés avec enfants
Le système suisse des 3 piliers est surtout fait pour les salariés qui gagnent bien leur vie et sont mariés avec des enfants. Avec ce statut, les prestations prévues à la retraite, en cas d’invalidité ou de décès sont les plus confortables. Le système est fait pour eux.
Pour les autres, les indépendants, les chômeurs, les célibataires, les concubins, les salariés temporaires ou à temps partiel, les prestations sont réduites, voire dérisoires ou parfois inexistantes dans certaines situations.
Avez-vous envie de prendre une retraite anticipée et vivre vieux. C’est mal barré !
Avec l’augmentation de la durée de vie des assurés, tant l’AVS que le 2e pilier rencontrent un vrai problème de financement des prestations sur le long terme. Le législateur essaie, depuis des années, de le résoudre par une formule simple : augmenter les cotisations, diminuer les prestations (retraite) ou rendre plus restrictive leur obtention (AI) et augmenter les taxes (TVA)
Une autre piste impopulaire est d’augmenter l’âge de la retraite, donc la durée de cotisation, alors que la population aspire de plus en plus à prendre une retraite anticipée.
Votre employeur a-t-il tout prévu pour payer le moins possible ?
Les entreprises ont une tendance générale, qui se confirme, à offrir une prévoyance professionnelle minimale pour réduire leurs charges. Fini les plans généreux dans le 2e pilier, retour au minimum légal.
Un système qui peine à s’adapter à notre vie moderne et nos envies
Dans l’esprit du législateur, quand il a mis en place le système des 3 piliers, les prestations étatiques (AVS/AI) devaient couvrir les besoins vitaux, celles du 2e pilier, maintenir le niveau de vie antérieur. Le 3e pilier était un complément facultatif pour des besoins personnels, encouragé par des avantages fiscaux.
On assiste aujourd’hui à un glissement préoccupant : les prestations étatiques et celles provenant de la prévoyance professionnelle ne couvrent bientôt plus que les besoins vitaux pour une bonne partie de la population.
Les prestations de l’AVS/AI sont insuffisantes à la retraite, en cas de décès ou d’invalidité pour vivre normalement en Suisse. Il faut des revenus complémentaires venant du 2e pilier et souvent aussi du 3e pilier.
Ce qui était facultatif dans le passé deviendra nécessaire à l’avenir
La nécessité devient alors plus grande et plus urgente de compléter cette prévoyance étatique et professionnelle par une prévoyance individuelle volontaire.
Le 3e pilier, tout facultatif qu’il soit, est devenu nécessaire pour maintenir le niveau de vie antérieur et, dans le meilleur des cas, prendre une retraite anticipée.
Voilà à quoi sert un 3e pilier aujourd’hui !